Page 105 - Mémoires et Traditions
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                  L’évolution des pratiques musicales portugaises
  L’ÉVOLUTION DES PRATIQUES MUSICALES PORTUGAISES DU XXe SIÈCLE À NOS JOURS
Le XXe siècle marque le déclin démographique de la communauté portugaise. Il faut dire que la reconnaissance du rite portugais comme une composante essentielle du judaïsme français a toujours été davantage lié au prestige de ses membres qu’à son importance numérique relativement faible. Malgré une émigration incessante de la péninsule ibérique vers la France, le nombre de Juifs portugais français n’a jamais dépassé plus de cinq mille âmes.
Beaucoup des petites communautés françaises, telles Bidache, Peyrehorade (Landes), La Bastide-Clairence périclitèrent et disparurent bien avant le XXe siècle38.
À Bayonne, les premiers signes du déclin démographique se font sentir dès la fin du XIXe siècle. Malgré l’installation en 1846 d’un consistoire local à Saint-Esprit, la communauté de Bayonne, trop excentrée, voit « les jeunes israélites terminer leurs études, passer leurs examens et devenir, l’un médecin, l’autre ingénieur, le troisième militaire ou dans l’administration ; et poussés par l’ambition qui les attire vers des métropoles régionales comme Paris, Bordeaux ou Marseille, ils abandonnent le métier de leurs pères et quittent Bayonne et la communauté de Saint-Esprit39. »
  Salomon Foy (au centre) lors du banquet annuel du chœur de Bordeaux (1910).
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