Page 34 - Centenaire du Temple Buffault

Chapitre X
DEVOLUTION DU TEMPLE PORTUGAIS
A L'ASSOCIATION CONSISTORIALE ISRAELITE DE PARIS

« A la suite de la grave crise que traversa la France au début de ce
siècle, et qui devait aboutir à la loi de Séparation des Eglises et de
l'Etat (1905) — craignant l'influence néfaste que ses éléments libéraux
pouvaient apporter à la célébration des offices au Temple Buffault —
nous a précisé le regretté président de ce temple, E.M. Lévy dans une
note écrite en 1970 — nos coreligionnaires les plus attachés à l'exercice
du culte traditionnel se rallièrent, dans un but d'union, à l'Association
Consistoriale Israélite de Paris — qui venait de se constituer en rempla-
cement de l'ancien Consistoire, conformément aux prescriptions de la
loi de Séparation. Ce fut M. Numa Alphandery au nom de la Société
Civile, propriétaire du Temple et M. R. Dreyfus au nom de l'A.C.I.P. qui
signèrent le 19 décembre 1906 le procès-verbal d'attribution à l'A.C.I.P.
des biens appartenant à la Société Civile du Temple israélite suivant le
rite espagnol-portugais dit « Sephardi >>. Ces dits biens, précise le procès-
verbal, sont transférés avec toutes les charges et obligations dont ils
sont grevés et avec leur affectation spéciale, à condition toutefois que
rien ne pourrait être changé aux cérémonial, rituel, coutumes du rite

sephardi portugais, défini dans l'acte de donation d'Osiris Iffla. »

Voici quelques extraits de ce procès-verbal d'attribution:

Article IV. —— Comme condition essentielle de son offrande,
M. Osiris stipule, et la Société Civile accepte formellement que le Temple
dont il s'agit sera à perpétuité et exclusivement consacré à l'exercice du
culte israélite selon le rite espagnol-portugais sephardi. Au cas où, par
impossible, le Temple cesserait d'être affecté à cette destination, la
Société Civile, ou les ayants-droits, ou les propriétaires quels qu'ils
soient de l'immeuble, devront rembourser une somme de deux cent mille
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