Page 32 - Centenaire du Temple Buffault
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Cet arbitrage fut rendu le 24 novembre 1879.

« Considérant, précise-t-il, dans ses attendus, que les dépenses aux-
quelles la Société civile a pour mission de pouvoir... doivent être acquit-
tées au moyen de sommes qui lui sont remises par la Commission
du Temple, et que celle-ci ne peut donc établir les tarifs des droits à
percevoir poL1r les places et les cérémonies du culte qu'après entente
au sujet des sommes qu'elle devra remettre à la Société civile... Consi-
dérant que celle-ci ayant, en raison de la construction du Temple,
contracté des obligations à l'égard de tiers, ne peut cesser d'exister tant
que ces obligations n'auront pas été remplies et que d'un autre côté
le Temple de la rue Buffault doit, en application de l'article 21 de
l’Ordonnance du 25 mai 1844, être administré par une Commission
constituée par le Consistoire de Paris et agissant sous sa direction et
sous son activité...

Suggère la création d'une Commission mixte composée d'un Pré-
sident (M. le Grand Rabbin de Paris) et de quatre membres, deux choisis
par la Société civile et deux par l'Administration qui devront se mettre
d'accord sur tous les problèmes de nature ‘a intéresser à la fois la
Société civile et la Commission Administrative.

Malgré cet arbitrage, la mésentente continua à régner entre la
Société civile et la Commission Administrative du Temple. Celle—ci donna
sa démission le 22 avril 1880.

Le Consistoire l'accepta, pensant que cette démission «sera de
nature à aplanir toutes les difficultés», et remercia l'Administration
démissionnaire pour tous les services rendus au Temple Buffault depuis
son ouverture et exprima « ses regrets que les circonstances ne lui
avaient pas permis de continuer son travail».

Une nouvelle commission fut nommée. Elle comprenait : MM. Lazare
Bloche, Abraham Cohen, Prosper Lunel, Moïse Léon, Léonce Astruc,
Alphonse Fonseque, Ferdinand Silva.

Cette nouvelle administration se plaignit au Consistoire:

1) des dépenses non justifiées effectuées par l'ancienne commission
pour le mariage de la fille de l'ancien Président M. Paz;

2) du refus opposé par M. Silva (Félix), ancien secrétaire de la
précédente commission, de remettre les archives et le livre des
procès-verbaux. Malgré les efforts de M. le Grand Rabbin de
Paris, M. Silva persista dans sa volonté de conserver le registre
des procès-verbaux du Temple. Le Consistoire autorisa alors la
nouvelle administration à poursuivre en justice M. Paz.

Quelques années plus tard les rapports entre l'administration du
Temple Buffault et la Société civile étaient redevenus plus cordiaux. Et
c'est ainsi qu'en 1903 le Consistoire ayant reçu un legs de 20 000 F de
M. Joseph Mayer, il en attribua 4000 F à Buffault. M. Arthur Bloche,

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