Page 7 - Bulletin n°46

• LE REGARD
Une fois encore, observez des photographies privées ou publiques, et demandez-vous l’impression que vous fait tel ou tel regard. Vous est-il sympathique ? Evoque- t-il le dédain, la bonté, l’intelligence ? Puis dites-vous que ce que vous ressentez, les autres vont le ressentir à propos de vous.
L’œil émet, il projette, et le rayon qu’il envoie sera perçu positivement ou négativement. Dans tout rapport humain, le regard est capital. Il peut être rieur, triste, compassionnel, amoureux, amical, agressif, violent, sensuel. Il est porteur de sentiment. L’important est l’effet reçu, et cet effet doit signifier sympathie et franchise.
On peut travailler son regard comme les comédiens le font, mais les comédiens jouent un rôle. L’émotion contenue dans leur regard est en rapport avec leur personnage, ce qui est éloigné de notre but qui est de rester soi-même, naturel et sincère, sans tricherie. Travaillez votre mental. C’est lui qui commande vos attitudes. Persuadez-vous que chaque occasion de rencontre est une chance. Comment pouvons- nous sourire et projeter un regard cordial quand nous ne sommes pas motivés ? Toutes les techniques superficielles ne viendront jamais à bout d’un comportement dicté par un mental positif.
C’est le mental qui agit sur le physique. Si vous êtes heureux de la rencontre que vous faites, votre regard le mentionnera spontanément, en accompagnant un sourire avenant.
Doit-on regarder dans les yeux ? Oui et non en fait. Oui car les yeux fuyants, trop mobiles, détournés ou qui s’échappent, créent un malaise qui n’incite pas à l’échange. Non, car plonger dans le fond des yeux de l’autre peut indisposer. Il est préférable de porter son regard sur le visage entier, ou sur le bout du nez, ou entre les sourcils, pour éviter toute forme d’intrusion.
• BONJOUR
Entrainez-vous à dire bonjour. La façon dont le bonjour est prononcé laisse deviner votre attrait ou votre joie à ce contact. Trop nombreux sont celles et ceux qui formulent leur bonjour sur un ton de grand sérieux, de fermeture ou de distance : visage et posture fermés, poignée de main trop puissante, voix atone ou autoritaire... On pourra objecter que dans certaines circonstances, le sérieux est de mise. C’est vrai, mais on peut être sérieux sans être sinistre, et la chaleur dans la voix n’a jamais déclassé personne. En reprenant le principe inscrit au début de cet article : ne pas apparaître dangereux, le bonjour formulé sans chaleur n’incite pas à l’affinité, mais plutôt à la défiance.
Répétons-le, montrez à l’autre que cet échange vous est agréable ; saluez-le avec amabilité. Pour cela, la deuxième syllabe du mot doit monter.
Bon/jour
C’est simple et efficace.
• APPELER CHACUN(E) PAR SON NOM
OU SON PRÉNOM
Dans les écoles hôtelières qui forment les maîtres d’hôtel des grandes maisons, on enseigne un usage précieux dans la relation au client : appeler chacun par son nom, même s’il n’est pas un habitué. On pourra se moquer, en affirmant que c’est une technique pour impressionner les naïfs et les gogos... Erreur, ce n’est pas une technique, c’est une attitude. Il ne s’agit pas d’impressionner les crédules, mais de donner de l’estime. Les sceptiques peuvent supposer que cela n’aura aucun impact, ils ont parfois raison. Mais notre propos n’est pas d’avoir un impact manipulatoire, il est d’être sympathique et de valoriser l’autre.
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