Page 9 - Bulletin n°46
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 Aimer notre prochain c’est le faire exister
Notre nom, comme notre prénom font partie intégrante de notre personnalité, de nous-mêmes. Il est le mot que l’on entendra le plus souvent dans sa vie. Entendre notre nom nous fait exister, et nous attribue de la valeur. Trouveriez-vous plus agréable celle ou celui qui vous donne du Madame ou du Monsieur formaliste, ou cet autre qui vous appelle Madame ou Monsieur X, ou simplement par votre prénom ?
Beaucoup n’osent pas, retenus par leur éducation ou pensant qu’il s’agit d’une familiarité inadaptée. Ce besoin d’imposer son nom est si fort que les tagueurs l’étalent sur tous les espaces publics possibles.
Combien de « bonjour ! », de « au revoir ! », de dialogues sans la prononciation du nom ou du prénom des locuteurs... Les professionnels de la relation publique le savent bien, on doit dans la plupart des cas prononcer plusieurs fois le patronyme ou le prénom dans l’échange. Il ne s’agit pas d’attendre une quelconque faveur ; c’est de la simple courtoisie, et la courtoisie est la première marche dans le respect de l’autre.
Quand on a pris conscience de la considération attribuée par le simple fait de nommer l’interlocuteur, on dépasse ses réticences et cela devient une pratique naturelle.
La Torah nous dit « tu aimeras ton prochain comme toi-même », c’est même inscrit sur le pignon d’un mur de Buffault. Quand on aime une personne, on est heureux de faire ce qu’elle ou il nous demande. Nous aimons D. Il est donc naturel de faire ce qu’il nous demande, et il nous demande de respecter et d’aimer notre prochain. Cela commence par le faire exister dans nos yeux, c’est un magnifique cadeau que nous lui offrons.
Shana tova à toutes et à tous.
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