Page 9 - Documents fondateurs et contractuels du Temple
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 n AVANT-PROPOS DU PRÉSIDENT
 Pourquoi
cet ouvrage ?
N’est-il pas de notre devoir à tous de veiller à cet héritage et de perpétuer nos traditions centenaires ?
Depuis que nous avions préparé le premier livre sur Buffault, ses mémoires et ses traditions, j’avais sentilebesoinderetrouverlestextesinitiauxqui ont fait l’histoire de ce Temple, du projet initial jusqu’à la donation au Consistoire.
C’est grâce aux efforts de M. Claude NATAF que ces recherches furent possibles et je tiens à le remercier sincèrement pour ce beau travail qui permettra aux générations futures de se référer à des textes historiques concernant ce merveilleux Temple, à des échanges de correspondances entre les parties, à l’accord du Consistoire sur les conditions inaltérables et éternelles, liées à cette donation.
Le souvenir est indissociable de notre foi. La transmission est notre devoir et, sans les legs mémoriels de nos Pères, nous n’aurions pas de repères.
Oublier, altérer, ignorer, abandonner ou falsifier ce qui nous a été offert par les premiers fidèles de ce temple au XIXe siècle serait leur faire injure. Le rite hispano-portugais, dont nous respectons encore et toujours les prières, les chants, les mélodies et le cérémonial, conformément à la
volonté de notre illustre mécène et bienfaiteur, M. Daniel IFFLA-OSIRIS devrait se perpétuer à Buffaut.
Le lien qui nous unit avec les fondateurs est unique et essentiel car nous demeurons toujours les dépositaires de cette tradition hispano- portugaise en voie de disparition en France. Avec la sagesse, l’esprit de tolérance qui fut le leur, nous veillons à respecter l’article 15 des Statuts de la Société Civile du Temple israélite, à savoir « de n’en pas changer la destination, c’est-à-dire de le consacrer à perpétuité à la célébration du culte israélite, suivant le Rite Hispano-Portugais dit Séphardi. »
Malgré les bouleversements que la communauté a pu connaître tout au long du XXe siècle, malgré la loi de Séparation de 1905 qui obligea les Juifs portugais à confier leur temple et leurs biens au Consistoire israélite de Paris, cet article a toujours force de loi et nous sommes tous fiers d’avoir une dette de reconnaissance à l’égard de ces hommes.
Elie BALMAIN
Président de la communauté de Buffault
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