Page 17 - Centenaire du Temple Buffault
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Après de longues et difficiles discussions, il fut décidé — à titre
provisoire — que le produit des quêtes serait partagé, une moitié pour
la Caisse de Secours, une moitié pour le Temple Portugais (1851).

Le Consistoire ayant demandé au Temple Portugais pour quelles
raisons les taxes d’inhumation chez les Portugais étaient plus élevées
que dans la grande communauté, les Portugais firent remarquer que
chez les Juifs «allemands» le service intérieur incombe aux familles,
alors que chez les « Portugais >> elle incombe à la Communauté.

« Le hazan portugais ne se borne pas à assurer l'inhumation, mais
de plus, précise une lettre de l’Administration du Temple Portugais, se
rend, après l'inhumation, au domicile mortuaire pour donner l’abel, fait
les prières (Askabot) pendant 7 jours, et à l'expiration desquels il va
oter l’abel et il y a des personnes qui ont la coutume de se rendre ce
jour-là (le 7°) au cimetière ainsi qu’à la fin du mois. Dans ce cas, le
hazan y assiste également... Vous remarquerez aussi que pendant les
7 jours, dix personnes sont rétribuées pour aller dire la prière.»

Ces explications satisfèrent le Consistoire qui approuva le tarif de
la Communauté portugaise.

Monsieur Péreire ayant fait un don de 25 actions au Consistoire,
le Comité de Secours réclama sa part, d'autant plus que la Communauté
Portugaise avait bénéficié en partie de ce don. Il lui fut répondu que
lorsqu’ << un don était adressé au Consistoire, celui-ci pouvait en dis-
poser comme bon lui semblait ». Et il était normal, ajoute le Consistoire,
qu'une partie de ce don fut versée à la Communauté Portugaise — qui
était celle de M. Péreire — dont la situation financière demeure des
plus précaires.

Avant l'édification du Temple Lamartine, le budget de la Commu-
nauté Portugaise était très sain. C'est ainsi qu'elle demanda au Consis-
toire en 1846 l'autorisation de faire procéder au tirage de deux actions
du Temple Portugais pour être remboursés, et envoya au Consistoire
une somme de 100 F à valoir sur celle de 700 dus par le Temple Portu-
gais à la Caisse du Consistoire de Paris.

Le Consistoire décida que:

1) l'autorisation demandée serait accordée;

2) il sera accusé réception de l'envoi de la somme de 100 F précités ;

3) le Trésorier du Temple Portugais sera invité à verser régulière-

ment 200 F chaque année, à partir de ce jour pour éteindre dans
trois paiements la créance du Consistoire sur le Temple Portu-
gais à Paris (déc. 1846).

En 1848, l’Administration Portugaise demanda au Consistoire de
rembourser deux autres actions. Le Consistoire l'autorise, « à la condi-
tion que le Temple Portugais effectue le versement d'une somme de
300 F à valoir sur le reliquat de la créance du Consistoire».

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