Page 13 - Centenaire du Temple Buffault
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recevoir qu'une partie de nos coreligionnaires de ce rite. C'est là un abus
qu’il faut faire cesser. Croirait-on que cette année, il a été publiquement
et officiellement fait défense aux parents d’amener leurs enfants à
l'office, attendu l'exiguïté du local... ».
Uadministration Portugaise demanda en juillet 1846 au Consistoire
la faveur de disposer d'un local devenu vacant et attenant à l’oratoire
des « Portugais ». Le Consistoire ne répondit pas d’une façon favorable
à cette requête. Du reste, quelques années plus tard, cette requête deve-
nait sans objet par suite de la démolition, en vue de sa reconstruction
et de son agrandissement, de la Synagogue de la rue Notre-Dame-de-
Nazareth.
L'architecte étant pressé par le temps, la communauté portugaise
fut invitée à chercher un nouveau local dans les plus brefs délais, les
travaux de démolition, comprenant la destruction de l'escalier condui-
sant au Temple Portugais, devant commencer le 11 février 1851. Le
Consistoire offrit au Temple Portugais de concourir suivant « ses faibles
ressources », au paiement du local provisoire dans lequel le service sera
célébré.
En avril 1851, les administrateurs du Temple Portugais font
connaître le détail des dépenses pour la location du temple provisoire
à savoir loyer 305 F, remise en état du local 67,25 F. La subvention
accordée par le Consistoire fut de 400 F à valoir « sur ce qui reste dû
par l’Administration portugaise à la caisse du Consistoire ».
Toutefois, dans l’attente d'une note de l’architecte relative aux maté-
riaux provenant de la démolition du Temple de la rue Neuve-Saint-Lau-
rent, le Consistoire ajourna sa décision sur l'allocation versée jusqu'à
«la production de ladite note, afin qu’il soit statué sur le tout»
(2 avril 1851).
A ce sujet, nous lisons dans 1' «Univers Israélite » (1852, p. 301):
«Lors de la réparation du temple (il s'agit de celui de la rue Notre-
Dame-de-Nazareth) on força les Israélites Portugais à enlever les orne-
ments du Temple et tous les accessoires, on traita ces Israélites en
parias, on les expulsait. L'énergie et la bonne volonté de plusieurs de
nos coreligionnaires établirent provisoirement un oratoire 39, rue du
Sentier, en attendant que le temple de la rue Lamartine fut terminé. »
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